Apres le salar de Uyuni, nous avions deux possibilités qui s’offraient a nous pour rejoindre la frontière argentine.
La première : emprunter la piste vers Tupiza puis passer en Argentine sur la panam, la deuxième passer par le sud lipez, arriver au Chili puis passer en Argentine ! Apres avoir parle avec des gens connaissant bien le secteur, nous avons décidé de choisir la deuxième option qui nous faisait déjà rêver depuis un moment ! Un des 4 campings car a décidé de passer par Tupiza pour arriver plus vite en Argentine car son voyage arrive bientôt a sa fin (Ciao la famille Mombrial, heureux de vous avoir rencontre et bonne route a vous !).
Avant le départ, nous consacrons la matinée entière a nous préparer pour ces 4 jours en autonomie complète : approvisionnement en nourriture, achat d’un bidon d’essence de 20 L, d’une pelle pour se désensabler (vous verrez plus tard qu’elle nous aura été d’une bonne utilité !), plein d’eau, d’essence, de vin, de bières, bref de liquides en tous genres ! Nous voila fin prêt a partir.
Le départ est donne vers 13 heures, le convoie se lance sur la piste cahoteuse, carte, boussole et gps en mains, nous essayons tant bien que mal de ne pas nous tromper de pistes car ici, encore moins qu’ailleurs, aucun panneau de signalisation nous indique ou nous sommes !
Nous nous débrouillons comme des chefs et sur les conseils d’un bolivien rencontre par hasard, nous nous arrêtons dans la "vallee de las rocas" pour passer la nuit.
Bivouac de rêve, nous stationnons les campings car au milieu d’insolites formations rocheuses sculptées au gré du vent qui souffle sans cesse dans la région.
Pendant que les enfants font de l’escalade, nous admirons le magnifique ciel étoilé puis allons nous coucher berce par le vent glacial qui s’engouffre entre les campings car.
Le lendemain, nous reprenons la piste toujours aussi cahoteuse et poussiéreuse, alternant entre tôle ondulée et rio à traverser, mais tout passe sans soucis et les paysages sont splendides.
Une petite crevaison a déplorer de notre cote mais rien de grave, les gars s’y mettent a 3 pour changer le pneu, ils sont prêt pour les 24 h du Mans, la roue de secours est installée en un rien de temps ! Quelle équipe !
Nous nous remettons en route puis nous arrivons a une intersection, mince, celle-ci on ne l’avait pas sur la carte, choix cornélien, on prend celle de droite ou celle de gauche ????
On sort des véhicules, on se concerte, on hésite a sortir une pièce de monnaie pour faire pile ou face…on attend un peu que quelqu’un passe….pas un chat, on se rappelle qu’on est dans le désert….bon il faut prendre une décision, finalement on choisi de se fier au gps qui nous conseille de prendre « vers la droite » !!!!
La famille Gagelin passe devant avec leur gros camping car (même pas peur), les premiers mètres semblent nous confirmer que nous avons pris le bon chemin mais quelques minutes plus tard, Patrice voit une montée face a lui, ni une ni deux, il accélère et commence a grimper mais rapidement les roues s’enfoncent dans le sable sous le poids de leur camping car qui se met a pencher dangereusement sur la gauche !!!
Tout le monde descend des véhicules et analyse la situation…
Pas de panique, on reste calme, chacun sort sa pelle achetée la veille (quelle bonne idée on a eu la !) et commence à pelleter.
Premier essai, Patrice reprend place au volant et tente de sortir en marche avant, rien n’y fait… il essaye la marche arrière…idem !
Alors c’est repartit, chaque homme a sa pelle et chaque femme aux encouragements !
Deuxième tentative, le camping car recule certes mais penche de plus en plus sur la gauche, Patrice arrête tout et nous dit qu’il sent qu’il est a la limite de se renverser ! Panique à bord, tout le monde s’accroche, se suspend, s’agrippe tant bien que mal du cote droit pour faire contre poids car la roue avant droite se décolle du sol !
Les gars se remettent à nouveau à creuser et à manger de la poussière pendant que les filles restent accrochees pour faire contre poids (sympa) ! Imaginez la scène : une sur le marche pied avant, l’autre au niveau de la porte d’entrée sur le cote et la dernière sur le pare choc arrière ! Au bout d’une bonne heure et environ 10 tentatives plus loin, le camping car sort enfin de son «trou » sous les applaudissements de toute l’équipe et au grand soulagement d’Anne-Laure qui voyait déjà son camping car les 4 roues en l’air !
Apres cet épisode rocambolesque, nous faisons demi-tour et prenons finalement la piste de gauche ! Nous arrivons a la tombée de la nuit a la « laguna colorada » a 4278 mètres d'altitude.
Au petit matin, notre réveil est bien colore, nous découvrons une multitude de «flamants du froid», ces fiers échassiers au plumage rose pale sont venus se pavaner sur le lac d’altitude !
Nous reprenons la piste direction le champ de geysers de Sol de Manana.
Nous ne nous lassons pas d’observer les paysages qui nous entourent, la pointe sud ouest de la Bolivie recèle des paysages sauvages époustouflants, son sol extrêmement riche en minéraux, offre une palette de couleur étourdissante.
Arrives a 4850 mètres d’altitude, nous découvrons le champ de geysers avec ses mares de boue bouillonnante, ses fumerolles et ses vapeurs sulfureuses !
Puis nous nous dirigeons vers les «thermes de Polques» ou a la grande joie de tout le monde, nous nous arrêtons pour nous immerger dans un bassin ou l’eau, riche en minéraux, jaillit a plus de 30 degrés !
C’est le paradis, le froid glacial qui souffle a l’extérieur nous poussent a rester dans le bain jusqu'à la tombée de la nuit.
Puis chacun fait le fond de ses tiroirs et nous partageons tous ensemble en bon repas dans ce cadre exceptionnel !
Le lendemain, après avoir fait un saut à 5020 mètres pour effectuer les formalités douanières boliviennes, nous passons a travers le «desert de Dali» ou les couleurs ocres des montagnes, ressemblent étrangement aux tableaux de l’artiste !
Nous nous dirigeons ensuite vers la «laguna verde» qui sera la dernière escale de notre «aventure» dans le sud Lipez !
Ce magnifique lac fouette par un vent glacial se situe au pied du majestueux volcan Licancabur. Son extraordinaire couleur bleu-verte est due a l’importante concentration en carbonates de plomd, de soufre, d’arsenic et de calcium.
Nous repartons de ce lieu magnifique en direction de la frontière chilienne. Au beau milieu de ce désert féerique, nous arrivons à une barrière que nous franchissons au bout de 400 kilomètres de piste et retrouvons aussitôt l’asphalte bien méritée !
Nous nous mettons en route vers la ville chilienne la plus proche : San Pedro de Atacama afin de faire l’immigration dans ce nouveau pays et nous reposer quelques jours avant de reprendre la route vers le nord de l’Argentine !
samedi 27 mars 2010
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